L’engouement des Jeux Paralympiques a mis en avant le monde trop souvent ignoré des personnes souffrant d’un handicap. Dans la foulée de cet événement et à la suite d’un audit réalisé le 3 avril par Cécile Feuillade, chargée de mission qualification à Gard tourisme, et Jacky Lapalud, de l’association Information recherche rétinite pigmentaire (IRRP) Bessèges, la grotte de la Cocalière vient de se voir attribuer un label Tourisme & handicap, décerné par le Département du Gard.
Une première visite réalisée
« Nous sommes désormais labellisés pour les personnes souffrant d’un handicap mental, ainsi que pour les déficients visuels et auditifs, se félicite Christophe Bouquet, cogérant de la grotte. Ce travail que nous avons réalisé en partenariat avec le conseil départemental a engendré une réflexion globale sur nos infrastructures. » Et le responsable d’informer que « cela nous a permis d’améliorer l’accès au site aux personnes habituelles également ».
C’est dans ce contexte qu’avec l’aide de son époux spéléologue, Maeva, qui est non voyante, a pu participer à la première visite depuis l’obtention du label de la grotte. Son expérience est en tout point positive. « Le sol a été adapté et des mains courantes ont été placées afin de faciliter notre déplacement à l’aide d’une canne canadienne, fait savoir Maeva.
Même les toilettes ont été pensées pour notre utilisation. » Son mari met en avant le livret en braille édité par la Cocalière et qui permet à son épouse d’en savoir plus. Un support qui, d’après des amis professeurs de braille qui l’accompagnaient pour cette première, est parfait. « Son handicap a exacerbé chez elle certains sens, ajoute cet ami.
Cela lui permet par exemple de se repérer dans cet espace grâce à l’écho particulier propre au monde souterrain afin d’en imaginer les volumes. »