Installé depuis 1976 au croisement entre les communes de Courry, Saint-Brès et Saint-André-de-Cruzière, le circuit automobile sur terre battue de Cyril Thoulouze ne semblait gêner personne. « Jusqu’à présent, nous n’étions pas confrontés à de telles nuisances », fait savoir un des membres du collectif Tranquillité.
L’activité de cet automne a cependant été perçue comme le décibel de trop. D’autant plus que le circuit s’est étendu côté nord, allant jusqu’à doubler le parcours. Dans le cadre de la préparation au rallye-raid Dakar (ex Paris-Dakar NDLR), de nombreux participants à cette course, désormais saoudienne, se sont entraînés sur ce site en pleine expansion.
« Cet essai a représenté, trois voitures en quatre jours d’essais « , informe le propriétaire. Le collectif reproche au circuit des nuisances qui se feraient entendre jusqu’au village des Mages, situé à 12 km. Une « pollution sonore » qui se ferait surtout ressentir dans les trois villages limitrophes.
Une pétition reprise en ligne
« Le bruit dépend des conditions météorologiques et du vent. Les plages horaires sont respectées (de 8 heures à midi et de 13 heures à 18 heures) », souligne Cyril Thoulouze.
Dans la pétition reprise en ligne, le collectif expose la situation : « Les circuits doivent être réglementés, notamment par le décret du 7 août 2017 qui stipule que les sports mécaniques de toutes catégories sont dans l’obligation de respecter le Code de la santé publique ainsi que les normes restrictives de bruit concernant les bruits de voisinage. Il appartient au préfet, dans le cadre de ses compétences propres, d’apprécier lors de l’instruction des demandes d’autorisation de manifestations sportives sur le circuit, si, au regard des caractéristiques de l’évènement, celui-ci ne porte pas une atteinte disproportionnée à la tranquillité publique. »
Rejoint dans leur demande par l’association Païolive, le collectif insiste également sur les nuisances qu’induisent les déplacements de poussière sur le biotope. Cyril Thoulouze, propriétaire du circuit se veut néanmoins constructif : « Je ne suis pas opposé à rencontrer le collectif « , en proposant la mise en place d’une haie d’arbres permettant de minimiser l’impact sonore de son activité. Si le collectif accueille accepte cette proposition, il souhaiterait également que les dégagements de poussière puissent être endigués par un arrosage approprié du circuit. « Une eau précieuse en nos contrées « , fait enfin remarquer l’association Païolive.