Certains jours détè, ce sont près de 1 000 embarcations qui dérivent entre le pont de Fer et le village de Chaulet « , insiste Jean-François Holthof, secrétaire de l’Association Païolive. Un chiffre qui est issu d’une étude réalisée cet été par des collectivités territoriales. Pour Jean-François Holthof, cette fréquentation a des incidences en matière de qualité de l’eau, mais également, en ce qui concerne la faune et la flore des rivières. » Bien que les barrages libèrent de l’eau, l’étiage reste faible. Cela a pour conséquence que les coques des canoës raclent le lit de la rivière, la polluant de microdéchets plastiques qui s’accumulent en fin de saison », peste-t-il.
Les populations macro-invertébrées menacées. Le piétinement des berges et du fond de la rivière impacte durement la flore et la faune. Les macro-invertébrés surtout ceux qui doivent partager leur territoire naturel avec les touristes, « il est quasi impossible de réaliser une étude avant et après la saison, mais il est indubitable que quand on écrase un insecte, il meurt « , renchérit Jean-François Holthof.
Aidée par le conseil départemental, l’association a réalisé un inventaire sur une durée de deux ans sur cinq stations, qui a permis de constater l’existence de menaces sur les populations de macro-invertébrés et l’importance de zones de quiétude, ultimes refuges pour la faune en période de reproduction à la suite de ce constat, l’association souhaite monter au créneau de manière didactique. Outre une sensibilisation qui se fera auprès des professionnels du tourisme comme auprès des vacanciers par une campagne d’information sur les plages et sur l’eau.
Païolive souhaite proposer des zones de refuge sur le parcours. Des espaces où la vie pourrait se réinstaller, ce qui ne pourrait qu’augmenter l’intérêt du Chassezac. L’association souhaite que soient mobilisées les collectivités territoriales, les propriétaires dont les parcelles jouxtent le cours d’eau, des scientifiques et les canoéistes autour d’une réflexion sur le sujet.
Parmi les pistes de réflexion actuelles, notons l’installation de clôtures légères en châtaignier côté terre et le placement de panneaux didactiques aux abords de futures zones de refuge côté rivière. Les acteurs intéressés peuvent se faire connaître auprès de l’association. »,