Samedi, c’est un autre élu, Freddy Vicedomini, qui s’est rendu en famille sur le site de La Chapelle pour un pique-nique. « Avec mon beau-fils, nous avons du réinstaller le mécanisme permettant aux pèlerins et aux visiteurs de passage de faire sonner la cloche » regrette-t-il. Un travail qui a nécessité quelques moyens. « Il est dommage de constater que dans nos campagnes certains s’offusquent du bruit des cloches ou du chant du coq » martèle ce natif du village. En France, le « patrimoine sensoriel » a été adopté définitivement au Parlement en ce début d’année. En son temps, le secrétaire d’Etat chargé de la Ruralité Joël Giraud avait salué « une bonne proposition de loi de défense de la ruralité », notant que « la vie à la campagne suppose d’accepter quelques nuisances ».
L’architecte du Parc des Cévennes a vu la chapelle
Ce lundi, une réunion de chantier a réuni trois élus, la députée Annie Chapelier et Nathalie Crépin, l’architecte du Parc des Cévennes à La Chapelle Saint-Sébastien. « Le type de projet qu’il faut soutenir et promouvoir pour mettre en avant un tourisme durable » souligne la députée du Gard.
« Pour l’architecte, La Chapelle nécessite quelques travaux d’entretien » fait savoir Gérard Leroy, le Conseiller aux travaux. Des réfections à apporter aux fenêtres, à l’enduit ou encore à la maçonnerie. Pour le toit, Nathalie Crépin préconiserait la tuile canal qui fut placée à l’origine, et non pas la Lauze comme souhaité par certains. « Tant l’architecte que la Députée étaient heureusement surprises par le site » fait remarquer Eddy Raepsaet, le porteur du projet. Un élu qui se veut ambitieux par rapport à celui-ci.
« Mon objectif est que le projet aboutisse en 2022 pour le tricentenaire de La Chapelle ». Un point de vue partagé par l’élu Christophe Bouquet qui a évoqué la sacralisation de l’édifice. Interrogé à ce propos, le père Jean-François Holtof lance des pistes: « A ma connaissance, une messe y a lieu tous les ans et le site ne devrait pas être désacralisé». Un constat qui devrait être bientôt confirmé par l’évêché. Pour l’ermite de Saint-Eugène, la consécration d’un nouvel autel, le précédent ayant été saccagé en 2014 par des vandales, suffirait à ordonner le lieu, si besoin en était. Une cloche rendue aphone