C’est en 1960, dans la baie d’Avranches (département de la Manche en Normandie) que ces canons de Vauban ont été repêchés par l’entreprise le Bailli.
888 km exactement séparent cette ville proche du Mont-Saint-Michel de la ville d’Alès. Une ville qui possède une fortification bâtie d’après les plans du génial architecte de Louis XIV mais qui, étonnamment, ne dispose d’aucun canon de Vauban. Aucune information vérifiable n’a pu identifier le vaisseau qui les avait à son bord. La seule certitude est qu’ils ont reposé plusieurs siècles au fond de l’océan, en mer française ! L’autre certitude, c’est que ces canons sont de 18 livres (qui tirent donc des boulets de poids équivalent), souvent utilisés sur les navires de guerre ou comme artillerie de siège à l’époque moderne.
Durant 60 ans, ces canons attribués à Vauban ont été placés devant le musée de Dol-de-Bretagne, propriété de M. Laick, décédé dernièrement. « Des générations entières de touristes et de l’école toute proche ont été photographiées devant ces objets d’artillerie, fierté du village », témoigne Frédérick, sa petite fille.
Informé de la vente, Jean-Pierre Ilpide, de Courry, a souhaité les acquérir. Ils sont actuellement à voir chez ISM, le long de la départementale reliant Saint-Ambroix à Saint-Paul-le-Jeune, en Ardèche. « Cela nous changera des petits canons que l’on boit à l’apéro », fait savoir l’heureux propriétaire, non sans humour.
Entièrement en fonte, ces pièces d’artillerie pèsent plus de deux tonnes chacune….