Présente à Courry, l’association Païolive s’est associée à différents organismes de préservation de l’environnement. Ceci, afin d’empêcher la création d’une nouvelle carrière en Grospierre, en Ardèche.
Jean-François Holtof, secrétaire général de l’association, est particulièrement soucieux de la préservation des chauves souris. Il est l’auteur de nombreuses études qui font référence parmi les scientifiques. « Nous avons essayé de rentrer en contact avec le propriétaire des terrains, à l’initiative du projet de carrière, afin de réaliser une étude concrète du terrain, mais malheureusement sans succès » informe l’ermite de Saint-Eugène.
Il souligne que le porteur du projet a, par le passé, été condamné en justice pour « extractions de matériaux dans le lit de l’Ardèche ». ll insiste surtout sur le fait que l’approvisionnement en matériaux du sud-Ardèche est déjà largement garanti par de nombreuses carrières en activité, ce qui fait craindre que la demande d’autorisation ne dissimule une opération spéculative. Un constat partagé par Christophe Bouquet, co-propriétare de la grotte de la Cocalière.
« Ce projet risque de mettre à mal la vie de chauves-souris cavernicoles » fait savoir Lionel Coste, auteur d’une pétition en ligne. Un scientifique qui est également président de l’association « Fiber nature » active dans l’étude des castors dans nos rivières. Outre la menace concernant les chauves-souris, la pétition met en avant un couloir qui desservirait l’exploitation et qui engendrerait le passage d’une dizaine de camions au quotidien.
« Outre le désagrément que cela engendrerait, cette activité mettrait à mal le tourisme local » insiste Monsieur Coste et ce dernier de rajouter que « la mairie de Grospierre s’est prononcée à l’unanimité contre ce projet ». Des activités économiques qui utilisent le dynamitage des parois rocheuses et dont les conséquences seraient nuisibles tant pour la faune que pour les habitants. A proximité du lieu, nous retrouvons la grotte des Conchettes ainsi que le dolmen de Bonne Fille. Des lieux d’exception qui pourraient être mis à mal par la carrière.
Des pétitions sont prévues dans les jours qui suivent à différents endroits, tels les ronds-points et les marchés. La pétition en ligne a déjà récoltée quelque 500 signatures en moins de 24 heures.