Troisième ville du Gard jusqu’en 1875 grâce aux mines, Bessèges accueille le plus grand circuit de street art des Cévennes. L’association MI.A.O.U est à l’origine de cette dynamique culturelle à l’œuvre pour accueillir tous les publics.
À Bessèges, les hypothétiques annonces de réouverture des lieux de culture par Roselyne Bachelot n’auront pas véritablement d’impact pour l’association MI.A.O.U (Musée intercommunal d’art ouvert et urbain). Ce collectif de sept bénévoles propose, en effet, un circuit à ciel ouvert – le plus grand des Cévennes – dédié au street art sur les anciens sites miniers de la cité gardoise.
« Du fait de la désindustrialisation, Bessèges a connu une époque révolue. On parlait beaucoup de la solidarité ouvrière et, aujourd’hui, je pense qu’on la retrouve grâce au tissu associatif très vivant », explique Matthéa Jacomet, présidente de l’association MI.A.O.U qui a lancé ce projet d’arts urbains à partir de 2019.
Lequel, en plus de créer une « nouvelle dynamique », bénéficie à tous les habitants et aux écoliers, « de la maternelle au lycée », pour lesquels des visites scolaires sont prévues à l’avenir. Enfin, cette attraction culturelle offre des débouchés en termes de tourisme.
Plus d’une quinzaine d’artistes venus presque exclusivement d’Occitanie sont désormais exposés sur les murs de la cité minière. « Le MI.A.O.U doit permettre à de jeunes artistes contemporains d’arts urbains d’avoir des lieux d’expression », souligne Matthéa Jacomet, pour qui le bâti est un « terrain de jeu formidable ». L’autre vocation est d’offrir aux yeux de tous de la culture, un peu à la manière « de l’éducation populaire ».
Bruno Jacomet, directeur artistique de l’association et issu d’une famille d’imprimeurs d’art, est à l’origine du projet qui a pour source d’inspiration le Musée à Ciel Ouvert (Maco) de Sète. « Un jour, en visitant Bessèges et en voyant tous ces murs, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire dans le même esprit. »