Ce sont les trois variétés stars qui se récoltent depuis un mois au village. La Négrette de Montpellier, différentes Rougettes et quelques Picholines. Le long des routes ou dans les parcelles disséminées çà et là, des cueilleurs de tous âges se pressent autour des oliviers. Certains les possèdent mais pas tous. Pour ceux-ci, un tiers de la récolte sera reversée aux propriétaires des terrains. Pour arriver à l’huile qui sera, pour chaque producteur, la meilleure du monde, les recettes s’échangent.
Certains vont les porter quelques jours après la récolte au moulin. D’autres les font sécher au moins dix jours, en les remuant régulièrement afin de les assécher. Cette technique permet de passer sous la barre des 6kgs d’olives pour un litre d’huile. Au moulin Froment en Ardèche, qui est équipé d’une meule en granit de marque italienne installée en 2010, le rendement des petits producteurs tourne autour de 7,4 kgs d’olives pour 1 litre d’huile.
C’est ici que bon nombre de Couriols ont pris leurs habitudes. Un rendement qui dépend du temps de séchage mais également des variétés proposées. Ici comme dans les autres moulins, certaines quantités sont nécessaires afin d’obtenir « son huile ». « Les plus petits producteurs proposent quelques kilos d’olives qui sont fédérées avec d’autres. Pour obtenir l’huile de ses oliviers, il faut minimum 150 kgs » fait savoir Alain Froment dont le moulin existe depuis 1900. « Pour 174 kilos d’olives séchées, quelques 27,4 litres ont été récoltés » informe une habitante.
Meulage, taxes et bidons compris, elle en a eu pour une centaine d’euros. Un nectar qui sera offert aux amis et à la famille pour les fêtes de Noël. Les moulins sont généralement ouverts jusqu’à Noël.