Dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 septembre dernier, en plein épisode cévenol, un impact de foudre a endommagé le clocher de l’église saint-ambroisienne que la commune s’active à remettre en état.
Pas de pluies torrentielles à Saint-Ambroix lors du dernier épisode cévenol qui a touché le nord du département le mois dernier, mais une très importante activité électrique observée dans le ciel. Il est 5 heures 10 du matin le 20 septembre lorsque plusieurs détonations qu’un riverain décrira « comme l’explosion d’une bombe », frappent la chapelle du Dugas. Le cinquième impact de foudre choisit alors de s’en prendre à la croix sommitale de l’église de Saint-Ambroix, en ressortant par la pointe du pyramidion, détruisant au passage le système électrique des cloches et explosant de l’intérieur plusieurs pierres.
Privés d’internet pendant plusieurs jours, les Saint-Ambroisiens ont apprécié la réactivité de leur maire, Jean-Pierre De Faria : « On a vécu une triple pleine. D’abord la perte momentanée d’un lieu de culte ennuyeuse pour les paroissiens. Mais également pour les habitants en terme de sécurité et aussi l’arrêt de l’activité économique dans la zone du périmètre de sécurité. » Rapidement, les services techniques de la mairie ont restreint l’accès au pourtour de l’édifice pour éviter d’éventuels accidents liés aux chutes de pierres. « Car il n’y avait pas que l’impact visuel, mais des pierres avaient été projetées. Ça a cassé plusieurs tuiles des maisons voisines », relate Bernard Bonnefoy, 5e adjoint à la mairie délégué aux travaux.
Coût total évalué à 200 000 euros
L’heure était alors à l’expertise globale des dégâts en vue de mettre en place des mesures conservatoires. Après le déploiement d’un drone assuré par l’architecte Geoffroy Aurousseau, l’équilibre précaire de certains blocs de l’édifice a été constaté. « On a mis 250 kilos de ciment pour solidifier », rebondit l’adjoint délégué aux travaux. À l’intérieur de l’église communale, sonorisation et chauffage étaient devenus obsolètes. Ils vont être rétablis dès aujourd’hui. « C’était important que nous soyons réactifs car cette église a une vraie valeur sentimentale auprès des Saint-Ambroisiens et les anciens ne veulent pas avoir à vivre d’obsèques religieuses dans un autre village que le leur », justifie Bernard Bonnefoy.
Si le début des travaux de reconstruction du clocher a été fixé à mars 2021, le coût total de la restauration de l’édifice, mise en sécurité comprise, ainsi que l’installation de l’indispensable paratonnerre, est évalué à 200 000 euros. La commune de 3000 habitants ne semble pas en mesure d’assurer seule un tel financement et son maire, Jean-Pierre De Faria, frappe à toutes les portes : « Cela va bien entendu dépendre de ce que va rembourser l’assurance mais nous aurons besoin de fonds. Alès Agglo, la Région, le Département… Il nous faut mobiliser tous les acteurs. » Touchés par cette mise à mal de leur patrimoine de proximité, les Saint-Ambroisiens auront peut-être l’occasion de contribuer à son renouveau. Un projet de mécénat, qui viserait à faire dorer la croix du clocher, est en effet envisagé par la mairie.