Ce 13 octobre, Raphaël Louys récoltait ses châtaignes dans une parcelle qu’il a greffée en couronne. Ce jour-là c’était la Pellegrine et la Bouche rouge qui se ramassaient sur les pentes.
Deux excellentes châtaignes qu’il ira porter à la Borie, la centrale d’achat du village. « En une heure trente, à trois, nous ramassons 15 kgs de fruits » fait-il savoir. Une occupation bien plus qu’un complément de revenu: « je perpétue principalement une tradition » insiste ce philosophe de formation. « La Pellegrine est parfaite pour les grillades ou pour la confiture » fait remarquer Raphaël Louys et de venter son goût sucré si caractéristique.
Pour son dixième ramassage annuel, il constate les dégâts sur la Bouche de Bétizac. Habituellement attaquée par le Carpocapse et le Balanin, qui impactent jusqu’à 10 pour-cent de la production, elle subit les ravages de la Tordeuse du châtaignier. Ce papillon pond après la floraison. Jusque 80 pour-cent de la production peut ainsi être anéantie.
Des pièges existent mais ce néo-fermier propose une autre technique. Guide à la grotte de la Cocalière, il est naturellement versé dans l’étude de la chauve-souris. « Je vais construire des nichoirs pour les attirer dans mon terrain. Elles se délecteront de ce papillon». Une manière certes originale pour diminuer l’impact des insectes ravageurs. « Malgré ces problèmes, la châtaigneraie reste un bonheur » insiste-t-il.
Les lecteurs intéressés peuvent le contacter, pour des renseignements concernant la tenue de ces arbres à pain, au 0671566999