« C’est un trou de verdure où chante une rivière, accrochant follement aux herbes des haillons d’argent; où le soleil, de la montagne fière, luit: c’est un petit val qui mousse de rayons ».
Ces premiers vers d’Arthur Rimbaud (la dormeuse du val) résument parfaitement bien les dernières heures de Jacky Sereni. On y retrouve un des hameaux du village, les Rivières, ses cheveux blancs et la rosée du matin où une habitante du village, suivant son instinct, la retrouva.
Depuis son décès, un village entier est pris de tristesse. Véritable figure de Courry, on la voyait déambuler dans les rues depuis le départ de Popaul, l’ancien maire du village. Le décès de son mari l’avait profondément diminuée. Jean-Michel Rouvière fut particulièrement présent, ainsi que la soeur de la disparue et Patrick Apparicio de la Heras.
Sa fille unique, Cathy et son compagnon ont été un soutien sans faille. Jacky a longtemps tenu l’épicerie du village où elle préparait des caillettes qui faisaient faire venir les gens de loin.
Retrouvée vers 11h00 le 30 septembre, elle est décédée dans la nuit. Pour fêter ses retrouvailles, la gendarmerie, les chasseurs du village, les habitants de l’entité et l’ensemble du conseil municipal s’étaient retrouvé chez elle pour un apéritif. Suite à la joie exprimée, l’annonce de son décès fut ressenti comme la fin triste d’un opéra magnifique. Elle retrouve son mari tant aimé.