Depuis le mois de mars, trois espèces devenues rares se font entendre dans le village de Courry. La première est la rainette méridionale. Dès la nuit tombée, un véritable concert se tient çà et là près des zones humides. Un insectivore sensible aux produits phytosanitaires qui a disparu dans les zones polluées.
Autre visiteur nocturne, le hibou petit-duc. On l’entend distinctement aux alentours du village. Il a quasi le même régime alimentaire que la rainette sauf qu’il s’en nourrit… de temps en temps. La nuit, il est d’ailleurs curieux de constater que quand il siffle ses tui-tui-tui sonores, les rainettes s’arrêtent un temps de coasser. Cet oiseau nocturne a la taille d’une grive. Il nicherait dans les mûriers et aurait tendance également à la raréfaction
La troisième espèce était largement répandue avant de se raréfier : le moineau domestique. Rien qu’à Paris, trois sur quatre ont disparu, d’après les autorités ornithologiques. Présent à Courry, il y babille abondamment.
Ainsi que le faisait savoir le conseil municipal dernièrement, un effort réel a été porté sur l’entretien des axes municipaux. Les pesticides y sont par exemple proscrits. Un choix qui aiderait à maintenir ou à attirer ces espèces parfois menacées, tout comme la préservation de l’habitat.
Notons que les éclairages de nuit y seront bientôt adaptés dans un plan de lutte contre la pollution lumineuse.