Courant août, un colloque du Comité scientifique de l’Association Païolive s’est tenu dans la salle de réunion de la grotte de la Cocalière.
Etaient présents une vingtaine de scientifiques. Dans l’après midi, ils recevront la visite de deux députés accompagnés du 1 er adjoint de la commune de Courry.
La réunion commence par des débats sur des questions spécifiques au site de Païolive, à savoir les chênes serpentiformes dont 183 sujets ont été recensés. Le débat se poursuit sur la genèse des diaclases.
Michel Wienin rappelle que les diaclases (Fissure d’une roche ou d’un terrain sans déplacement des deux blocs) ont une grande importance pour la biodiversité de Païolive et que celle-ci en retour contribue par l’activité végétale à leur élargissement et à leur approfondissement.
Suit un compte rendu des études en cours actuellement et notamment sur la faune ripicole (Qui vit en bordure des eaux courantes) du Chassezac sur les cinq sites qui ont été choisis (confluent Salindres-Chassezac, Mazet-Plage, Ranc de Froment, Chaulet-Plage, la Rouveyrolle).
Les zones les plus piétinées n’ont plus aucune faune ripicole, c’est flagrant. Il reste des zones moins fréquentées où la faune existe encore.
L’abondance générale partout appartient au passé. Seules quelques espèces très banales sont encore abondantes presque partout. Les libellules sont présentes, mais avec forte régression des populations de Macromia splendens depuis 20 ans.
Présence notée mais rare de Libellula fulva, espèce remarquable. Un projet d’édition avec Naturalia est à l’étude. Le livre entrerait dans la collection « sites d’exception » où est déjà paru un ouvrage sur la forêt de la Sainte-Beaume. L’association Païolive reste libre du contenu de cet ouvrage.
En effet l’état de l’écocomplexe n’est pas partout très bon et il faudrait souvent réhabiliter avant de pouvoir protéger. Cette situation est fréquente en Ardèche même si actuellement la Réserve des Gorges s’est bien améliorée et pourrait même être prise en exemple, selon Philippe Barth.. La géologie et histoire seraient abordées en termes généraux.
Il faut aussi aborder la question du rapport avec les milieux environnants (Gorges de l’Ardèche, Grotte Chauvet, cas du loup) de façon à montrer qu’il s’agit plus d’un carrefour que d’une île. Une journée riche en échanges et pleine de projets à concrétiser pour l’avenir de ce site exceptionnel.