Cette année avec un été chaud et sec, les raisins étaient bien mûrs début septembre. Le clinton, ce cépage hybride américain de l’espèce vitis labrusca x vitis riparia est encore présent en treilles ou en rangées près de certains mas
cévenols.
Quelques amoureux continuent de le soigner et de le vinifier avec soin pour faire ressortir son goût et ses arômes bien particuliers qui enchante toujours le palais. Quelques personnes œuvrent pour la réhabilitation de ces cépages mythique interdit par la loi du 24 décembre 1934.
Au Mahistre, les rangées au lieu dit les Faysses sont toujours vendangés dans la tradition. Quelques amis se retrouvent de bonne heure pour le cueillir sans sécateur, les grappes se détachant par simple pression du pédoncule et d’en remplir les caisses en bois.
Au mas, le travail se poursuit par l’égrappage, la plus grosse partie se faisant à l’aide d’une grille en inox. Les grains sont ensuite passés au fouloir pour finir dans la cuve. C’est alors que l’on mesure la teneur en sucre du moût avec le mustimètre, densimètre utilisé par le viticulteur pour évaluer le taux d’alcool probable de leur vin.
La cuve est ensuite calée pour que les grains baignent sous le jus. La première fermentation, l’alcoolique démarre à peu près 24 heures après. Elle dure une huitaine de jours.
Le vin calmé, on le met dans une autre cuve dans laquelle la fermentation malolactique va s’opérer. Celle ci terminée, on soutirera le vin pour le mettre en tonneau que l’on bouchera à la Saint Martin.
On découvrira la nouvelle cuvée au printemps prochain et le vin sera alors mis en bouteilles. La vendange, une journée qui se termine par un repas joyeux avec les amis sur la terrasse.