Mesures de soutien à la filière de la châtaigne
Question n° 22594 adressée à M. le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement
Texte de la question : M. Jacques Genest attire l’attention de M. le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement, au sujet de la mise en place d’un fonds d’indemnisation pour les entreprises de mise en marché de la filière châtaigne, du maintien du statut du cynips comme insecte nuisible et du financement d’un programme de recherche pour la rénovation des vergers.
Les pertes rencontrées par les producteurs de châtaignes à cause du cynips lors de ces dernières années ont eu de lourdes conséquences sur la filière, et malgré la mise en place du fonds national agricole de mutualisation du risque sanitaire et environnemental (FMSE) à destination de ces derniers, d’autres acteurs ont souffert de ces pertes.
En effet, les entreprises en aval de la filière, s’occupant de la mise en marché, ont elles aussi été lourdement impactées par la baisse de production. Subissant en moyenne une baisse de 20 % de leur chiffre d’affaires entre 2014 et 2016 et prévoyant une baisse de 40 % en 2016 par rapport à 2014, elles n’ont reçu aucune compensation de la part de l’État. La mise en place d’un fonds d’indemnisation permettrait ainsi d’apporter un soutien financier à ces entreprises.
Au sujet de la lutte biologique contre le cynips, elle semble porter ses fruits et son maintien semble indispensable à la pérennisation et à la stabilisation de la production de châtaignes pour les années à venir. Il serait donc souhaitable de maintenir le statut de nuisible du cynips afin de pouvoir faire perdurer cette lutte de manière efficace.
Enfin, la châtaigne ardéchoise étant d’appellation d’origine protégée, le financement d’un programme de recherche visant à élaborer des portes greffes résistants à l’encre, au gel et à la sécheresse, permettrait un renouvellement du verger.
Les pertes de production causées par des fruits pourris pouvant aller de 15 % à 40 % selon les années, cette mesure permettrait d’éviter de nombreuses pertes, dans une filière estimée en sous production de 2 000 tonnes par an. Il souhaite donc connaître les mesures qu’il envisage afin de compenser les pertes connues par les entreprises en aval de la filière châtaigne, afin de maintenir le cynips en tant que nuisible, et de financer le programme de recherche en vue de l’élaboration d’un nouveau porte-greffe.