Le collectif de défense et de modernisation de la ligne reste mobilisé pour que cet axe ferroviaire rouvre.
Ils en ont assez d’attendre. Depuis 2012, les membres du collectif de défense et de modernisation de la ligne ferroviaire Alès-Bessèges se battent pour que leur voie de chemin de fer rouvre. « Nous avons commandé une nouvelle étude au cabinet Claraco pour réactualiser celle effectuée en 2010-2011, dont les conclusions avançaient qu’avec un budget raisonnable, de 2,5 € – alors que les études officielles tablaient sur des travaux coûtant entre 30 et 50 M € – il était possible d’y faire circuler les trains à une vitesse commerciale, soit 70 km/h, déclare Claude Doussière, membre du collectif.
Ce qui correspond très bien aux besoins. » Une démarche qui intervient après que la nouvelle Région, « en juin, a inscrit cette ligne au contrat de plan État-Région, pour un financement à hauteur de 10 M€ « . Ce qui tombe bien, selon le collectif, puisqu’en 2012, époque où Languedoc-Roussillon était le seul partenaire manquant à l’appel, « tout le monde s’était finalement accordé sur une enveloppe comprise entre 10 et 12 M € « .
Actions en perspective
Du coup, les défenseurs d’Alès-Bessèges souhaiteraient que « les travaux démarrent demain ». D’autant plus qu’ils estiment avancer des arguments de poids. « Officieusement, il nous est arrivé aux oreilles qu’une étude tablerait sur des travaux qui vont coûter, une nouvelle fois, entre 30 et 40 M€. Or, la réactualisation de celle du cabinet Claraco, effectuée le 19 avril, estime qu’avec 5,896 M€ on remet la voie en état », détaille Thierry Ferré, aussi issu du collectif.
Et son comparse Jean Michel de marteler : « Toutes les communes desservies par la ligne se sont prononcées, en conseil municipal, pour la mise en chantier, sur la base de 70 km/h. » Ne perdant pas également de vue l’intérêt que revêt cet axe ferroviaire pour le complexe chimique de Salindres, le collectif estime aujourd’hui que « c’est à la Région de reprendre les rênes en mains ».
Un esprit positif, constructif
Et il est bien décidé à se faire entendre, tant auprès de la SNCF que des collectivités. Dans les prochains jours, ses membres vont distribuer des tracts pour que le plus grand nombre participe à un débroussaillage symbolique de la ligne, en gare de Bessèges, le 28 mai, de 9 h 30 à 11 heures. Une manifestation qui se prolongera à 11 heures, en gare de Salindres, par un échange convivial avec les salariés d’Axens-Solvay. Ils se rendront également, le 7 juin, de 18 heures à 20 heures, aux États généraux du rail et de l’intermodalité, instaurés par la Région et organisés au lycée de St-Christol-lez-Alès. « On sera visible ; on se fera entendre, prévient Thierry Ferré. Mais on y va dans un esprit positif, constructif. »
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