Jeudi 24 avril, un des vingt-deux lâchers de torymus sinensis programmés en Languedoc-Roussillon par le Suamme a eu lieu sur la commune.
C’est en avril 2013 qu’un castanéiculteur a découvert les premières galles de de cynips, sur un châtaigner précoce Migoule.
L’association Castaena a aussitôt averti la FREDON (fédération régionale de lutte contre les organisme nuisible du Languedoc-Roussillon) qui a dépêché sur place un des ses ingénieurs pour constater le début de l’infestation de la châtaigneraie par le cynips.
Cette microguêpe – elle mesure de 2,5 à 3 mm adulte venue d’Asie, pond en juin-juillet dans les bourgeons. Les larves passent l’hivers dans les bourgeons, sans symptôme apparent.
Une baisse importante de production
Au printemps, lors du débourement, des galles appaissent causant la diminution de croissance des rameaux et une baisse importante de la production (50 à 80% selon les variétés). Elles peuvent être observées sur tous les organes verts : nervure ou pétiole de la feuille, influorescence, rameau).
Le diamètre de la galle varie de 5 à 20 mm, sa couleur va du rouge au vert au printemps et en été, leur nombre est extrêmement variable.
A ce jour, seule la variété Bouche de Bétizac est résistante au cynips. Pellegrine présente une faible sensibilité qui reste a confirmer dans les années à venir (peu de galles, de petites tailles et sans impact sur la croissance).
Bouche Rouge a montré deux années très différentes en ce qui concerne sa sensibilité. En tout cas, en 2013, cette variété a porté beaucoup de galles.
La lutte biologique est la solution face au cynips. Elle est basée sur des lâchers de l’auxiliaire trymus simensis.
Cet insecte est spécifique du cynips du châtaigner. C’est une microguêpe dont les femelles pondent des œufs dans les galles du cynips. Ces œufs donnent des larves qui se nourrissent des larves du cynips empêchant ansi la sortite d’une nouvelle génération du ravageur.
Les larves du torymus passent ensuite l’hiver dans les galles sèches, avant de donner de nouveaux adultes au printemps suivant.
Il s’agit d’une lutte biologique par acclimatation, qui a l’avantage de ne pas nécessiter de nouveaux lâchers de l’auxiliaire chaque année.
D’après les données fournies par le Japon et l’Italie, la lutte biologique permet d’obtenir à moyen terme (5 à 10 ans) un équilibre entre cynips et sons parasitoïde. Dans la situation d’équilibre, les rendements des châtaigneraies redeviennent à la normale.