Les résultats sont tombés hier matin. La maladie de l’œdème est la « cause principale » de la mortalité des sangliers en Ardèche. La fédération des chasseurs évoque un « haut degré de certitude » après avoir reçu « l’ensemble des données épidémiologiques, cliniques, lésionnelles et bactériologiques ». « Nous pouvons confirmer qu’il s’agit bien d’une maladie d’origine bactérienne », précise la fédération dans un bref communiqué. La piste toxicologique est complètement écartée.

Tous les détails vont être dévoilés mardi lors d’une conférence de presse. Des précisions devraient être données autant par la vétérinaire Anoux Decors, docteur vétérinaire et responsable scientifique du Réseau de surveillance sanitaire de la faune sauvage, que par les services de l’État. Car de nombreuses questions subsistent, autant sur la maladie que sur ses conséquences concernant la chasse et la consommation.

Une première

Habituellement, la maladie de l’œdème, pathologie digestive, touche les porcs. C’est la première fois que les sangliers en seraient victimes. Les symptômes sont notamment des troubles d’équilibre et de marche, que la fédération des chasseurs de l’Ardèche avait pu observer depuis plusieurs mois.

Le mystérieux phénomène est apparu en juillet dans un secteur du Centre-Ardèche, entre Vals-les-Bains et la vallée de l’Eyrieux. Au fil des semaines, l’inquiétude a grandi, d’autant que les nombreuses analyses ne donnaient aucun résultat concret. Depuis son ouverture en septembre, la saison de la chasse est fortement perturbée, les chasseurs craignant, entre autres, pour la santé de leurs chiens. À plusieurs reprises, le préfet de l’Ardèche, Bernard Gonzalez, a tapé du poing sur la table pour que les chasseurs soient bien sur le terrain. Même si, dans les 29 communes concernées, il est toujours interdit de consommer les sangliers tués.

viaPrivas | Mortalité des sangliers : le mystère enfin percé.