C’est une remise en question permanente qui attend Christophe et Jérôme Bouquet, responsables de la grotte de la Cocalière à Courry. En signant la Charte européenne du tourisme durable dans les espaces protégés, la Cocalière devient la première grotte de France à hériter de cet agrément. Le Parc National des Cévennes, dans un désir de protéger la nature et aménager le territoire a mis en place cette démarche il y a dix ans.
À ce jour, quelque 68 entreprises se sont laissées prendre au jeu. Le but est simple : fixer des objectifs en relation avec le développement durable local.
Pour répondre à ces attentes, Christophe et Jérôme n’ont pas lésiné sur les moyens, créant un nouveau local à base de matériaux des Cévennes. Ce dernier ayant été bâti par la maison des compagnons de Bessèges, l’aspect social du contrat est, pour le moment, rempli.
L’autre aspect économique réside dans l’embauche de saisonniers. « Nous avons recruté des gens des alentours, qui connaissent la région et savent en parler », précise Christophe Bouquet.
Le Parc national des Cévennes joue un rôle primordial dans cet agrément. Durant trois ans, il accompagne la structure après en avoir fait un état des lieux et un diagnostic. Les objectifs de consommation d’eau et d’électricité fixés, vient le temps de la réalisation des projets. « Les entreprises membres ont noté une diminution de 22 % des charges d’énergie et d’eau », note Bruno Daversin, chargé de tourisme dans le tourisme durable au Parc national des Cévennes.
Du côté des avantages ils sont multiples pour Christophe Bouquet. Dans un premier temps, l’agrément sert de photographie de l’entreprise et permet de sensibiliser le personnel au développement durable. « Nous avons distribué un livret d’accueil à chaque salarié présentant le lieu et ses labels dans le but de les sensibiliser », ajoute Christophe avant que Bruno Daversin ne lui suggère des pistes d’évolution.
« La grotte est un produit figé c’est donc difficile d’imaginer une progression. Ils peuvent tout de même progresser dans la sensibilisation du public. Récemment ils ont mis en place un sentier découverte qui permet aux gens de rester plus longtemps et de consommer plus sur place », bouclant ainsi la boucle du développement durable composée de l’aspect économique, de la sensibilisation et du social.