Les explorations dans le bassin alésien pourraient commencer dès l’automne. L’annonce de Total lundi a été suivie hier par celle des autres détenteurs de permis d’exploration du gaz de schiste. Aucun ne renonce à la prospection sur le sol français dont les Cévennes et l’Ardèche. Même s’ils écartent l’utilisation de la fracturation hydraulique, une technique d’extraction particulièrement polluante. Ce que les opposants ne croient pas une seconde. « Il n’existe rien d’autre comme technique. C’est du vent », affirme Raphaël Donteville, membre du collectif Gardéchois qui se bat contre le gaz de schiste. « Le texte qui interdit la fracturation hydraulique est tout à fait contournable. »
Et c’est bien ce qui inquiète les opposants qui restent persuadés que les compagnies pétrolières avancent masquées. « De l’aveu même des industriels, il n’existe aujourd’hui que la fracturation hydraulique pour extraire de façon rentable le gaz de schiste », explique Antoine Combier, responsable de la coordination du collectif “Gaz de schiste en Ardèche”. Un collectif qui va demander dès aujourd’hui un accès aux documents remis par les compagnies pétrolières, afin de connaître les méthodes prévues. « Le moment venu, les compagnies pétrolières utiliseront la fracturation hydraulique », explique l’Ardéchois.
Un avis que partage Joël Jolivet, le maire de Tharaux. Il fait partie des 9 élus qui ont écrit à la société Mouvoil, en réponse d’un courrier de cette dernière. Les élus demandaient des précisions sur l’impact sur l’environnement. Ils n’en savent pas plus depuis, mais en déduisent que la phase d’étude géologique devrait débuter à l’automne, en octobre supposent-ils, et sans doute autour de Saint-Victor-de-Malcap. « À l’époque, Total avait fait des forages dans ce secteur », rappelle Joël Jolivet. Les maires s’attendent également à voir la société Diamanco sur le bassin alésien au mois d’octobre, estiment-ils.
De quoi susciter la colère des Cévenols et des Ardéchois qui se mobilisent depuis des mois en multipliant notamment les comités de vigilance dans les différentes communes de la zone concernée par l’exploration.
Il est plus qu’urgent que Total soit coulé, mis en liquidation judiciaire puis nationalisé, et que Christophe de Margerie, son PDG, soit déchu de la nationalité française pour crime contre le patrimoine national.
Pétroliers,bas les pattes hors de France, votre place n’est pas parmi nous !!!!