Le rapport d’étape présenté jeudi estime qu’il serait dommageable économiquement de ne pas poursuivre les recherches mais qu’elles doivent être encadrées de manière à prendre une décision rationnelle sur l’exploitation du gisement français dans deux ou trois ans.
Si le gouvernement espérait clore la polémique sur l’exploitation des gaz de schiste avec la publication du rapport d’expertise demandé à l’administration et l’examen en urgence du projet de loi UMP visant à en interdire l’exploitation, c’est raté. Le document provisoire de 50 pages mis en ligne jeudi 21 avril sur le site du ministère de l’Ecologie, estime que notre pays est « parmi les pays les plus prometteurs au niveau européen ». Nous disposons, selon les experts du Conseil général de l’industrie de l’énergie et des techniques et du Conseil général de l’environnement, de 100 millions de mètres cubes d’huile dans le bassin parisien et 500 milliards de mètres cubes de gaz techniquement exploitables dans le sud du pays. Pour le gaz cela représenterait 90 ans de notre consommation actuelle !
Révision de la fiscalité pétrolière
Les experts estiment « dommageable économiquement » de ne pas disposer d’une évaluation approfondie et que l’on ne peut faire de recherches sans autoriser un « nombre limité » de puits expérimentaux. Ceux-ci seraient « sur instrumentés » afin de pouvoir « s’assurer du respect des enjeux environnementaux ». Ils ne seraient utilisés qu’à des fins d’analyse, seraient surveillés de manière très stricte par un comité scientifique national, des comités locaux d’information seraient crées. Enfin, une consultation préalable du public et des élus serait mise en place avant d’accorder un permis d’exploration.
Et surtout une révision de la fiscalité pétrolière est proposée pour que les collectivités locales puissent trouver leur intérêt. Une procédure qui permettrait, « dans deux ou trois ans », l’expérience acquise, de « prendre des décisions rationnelles sur l’opportunité d’une exploitation de gaz et huile de schiste ».
Un accident mardi en Pennsylvanie
Pas sûr que cette idée soit de nature à calmer la mobilisation en Ardèche, en Seine et Marne et dans le Larzac ! « Les experts ont beau dire ce qu’ils veulent, maintenant c’est une décision politique qu’il faut prendre » martelait jeudi après midi Michèle Rivasi, députée européenne Europe Ecologie Les Verts qui a mené la fronde en Ardèche. Sur le terrain, depuis des mois , les riverains des sites sur lesquels des permis ont été accordés pointent du doigt la manière dont l’exploitation est réalisée aux Etats-Unis et la nécessité de préserver leurs paysages. Un accident avec déversement de liquide de forage s’est d’ailleurs produit mardi en Pennsylvanie polluant la rivière voisine.
Pour tenter d’éviter ce genre d’incidents, le rapport propose de limiter les volumes d’eau utilisés en fonction des ressources disponibles, de faire une liste d’une vingtaine de molécules utilisables comme adjuvants, et que tout déversement constaté soit immédiatement signalé à la police des mines. Dans un communiqué, le gouvernement rappelait le soutien du Premier ministre aux propositions de loi et précisait que la mission des experts a été prolongée.
Désolé, Messieurs les pseudo-experts et vrais imbéciles, mais vous ne nous avez pas convaincus.
Il ne vous reste plus qu’à dégager et à quitter la France tant qu’il en est encore temps, avant qu’on vous en retire une bonne fois pour toutes la nationalité.
Vous pourrez demander l’asile en Alaska chez Sarah Palin ; cette ordure qui massacre son Etat à grand coups d’exploitations minières ou pétrolières sera très certainement heureuse de vous accueillir.